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NEUF CONCESSIONS OCTROYÉES AUX ENTREPRISES CHINOISES, L’INDIGNATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

La société civile environnementale s’est réunie en urgence ce lundi 24 février, à Kinshasa, pour statuer sur la problématique de neuf concessions forestières attribuées récemment aux entreprises chinoises, par le ministre de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo.

Les différents regroupements de la société civile environnementale dont le RENOI, CNCEIB, GTCRR, CODELT, RCEN, et autres, n’ont pas caché leur indignation face à l’acte posé par le ministre de l’Environnement, et promettent de présenter leur note position, d’ici la fin de la semaine.

« Chaque fois qu’un nouveau ministre arrive, le premier discours c’est de garantir l’ouverture, la transparence, et la bonne foi. Mais dès qu’ils prennent le temps de comprendre comment fonctionne le système, la première décision qui a toujours été prise c’est d’attribuer les nouvelles concessions, et cela nous préoccupe », s’est indigné Augustin Mpoyi, cadre du CODELT.

La société civile environnementale ne semble pas pressée dans sa prise de position. Les acteurs ont décidé d’analyser froidement et sérieusement les arrêtés du ministre pour mieux appréhender la motivation qui ont présidé à cette action qu’ils présument violer le moratoire.

Pour Augustin Mpoyi, il est prématuré d’établir les illégalités, étant donné que tous les éléments ne sont pas encore réunis. Cependant, une dynamique est déjà mise en place pour remonter l’historique de toutes les 9 concessions concernées et en dégager les responsabilités.

« Nous savons qu’on est dans un système où il y’a un moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions. Nous savons qu’actuellement il n’est pas possible d’attribuer des concessions forestières, parce que ces concessions ne peuvent être attribuées que moyennant la procédure d’adjudication. Aujourd’hui, l’Etat congolais n’est pas encore en mesure d’organiser les adjudications », a-t-il informé.

La société civile entend peser de tout son poids pour faire entendre sa voix. « Je crois que le Ministre va nous entendre. Comme il est ouvert, je pense qu’il nous écoutera, car cette question est une ligne rouge qu’il ne peut pas franchir », a renchéri Guy Kajemba, coordonnateur a.i. du GTCRR

La société civile n’exclut nullement pas voir le ministre de l’Environnement, pour échanger de vives voix sur cette question qu’elle juge cruciale.  « D’ici là, nous allons avoir une audience avec le Ministre, si toutes ces allégations sont fondées, il faudrait qu’il revienne à la raison pour éviter une éventuelle crise », a précisé Guy Kajemba,

Rappelons que Neuf concessions forestières ont été attribués à deux entreprises chinoises Congo King Baisheng Forestery Development Sarlu et Congo Sunflower Forestry Development. Ces concessions se retrouvent reparties dans les provinces de Mai Ndombe, Mongala, Tshuapa, Equateur et Ex Province Orientale.  Des concessions dont les contrats ont été signés par le ministre de l’Environnement et Développement durable, au mois de janvier dernier.

Alfred NTUMBA (https://www.environews-rdc.org)

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