L’amélioration de l’exploitation artisanale illégale du bois d’œuvre au centre d’un atelier de réflexion
La ville de Boma dans la province du Kongo Central a accueilli, du mercredi 12 au jeudi 13 octobre, les acteurs œuvrant dans le domaine forestier notamment la société civile environnementale, l’administration forestière, les représentants des exploitants artisanaux (AEFABAC) et des scientifiques dans le cadre d’une réunion de réflexion en vue de la construction d’un plaidoyer visant l’amélioration de l’exploitation artisanale du bois d’œuvre en province.
Organisé par l’ONG CEPECO avec l’appui de l’Observatoire de la Gouvernance Forestière (OGF), ces deux jours de travail intense ont consisté à faire un état des lieux de cette problématique, mais également à rédiger un plan et une note de plaidoyer.
« Durant ces deux jours, nous avons réfléchi sur comment réduire sensiblement l’exploitation artisanale illégale du Bois d’œuvre en province du Kongo Central, parce que sur base des rapports des Organisations de la Société civile environnementale qui font le monitoring dans ce domaine, cela risque de faire disparaitre même le peu des forêts qui reste dans cette province déjà frappée par la déforestation due à l’exploitation industrielle. Et donc, nous avons construit un plaidoyer efficace à soumettre aux autorités compétentes afin de mener cette lutte ensemble », a fait savoir Me Essylot Lubaba, conseiller technique à l’OGF.
Pour sa part, le Pasteur Jacques Bakulu, Coordinateur du CEPECO, s’est estimé satisfait du déroulement de ces assises, revenant sur les quelques recommandations reformulées. Il s’agit de :
- Faciliter la sécurisation des espaces des communautés locales par l’octroi des titres de Concession Forestière des Communautés Locales (CFCL) ;
- Alléger les restrictions pour les exploitants artisanaux dûment identifiés avec la facilitation de I’AEFABAC ;
- S’impliquer dans le suivi de la bonne gouvernance dans le règlement des contentieux existant sur l’exploitation artisanale du bois d’œuvre illégale en province du Kongo Central ;
- l’installation du comité consultatif provincial des forêts (CCPF).
Il est à noter que le plan et la note de plaidoyer ont été adoptés à l’unanimité par les parties prenantes présentes, entre autres les membres de la société civile environnementale, l’administration forestière, les scientifiques et les représentants des exploitants artisanaux.
Par Josué Taty de kongomedia.net